Botulinum toxin for myofascial pain syndromes in adults

Category Systematic review
JournalCochrane Database of Systematic Reviews
Year 2014
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CONTEXTE:

Ceci est une version mise à jour de la revue Cochrane originale publiée dans le numéro 4, 2012. Le syndrome de douleur myofasciale (SDM) est un syndrome de douleur musculaire régionale caractérisé par la présence de zones gâchettes qui sont des points douloureux dans un ou plusieurs muscles. La douleur peut être ressentie autour de la zone gâchette, ou au-delà de ce site quand le muscle est pressé (douleur projetée). La toxine botulique est une protéine produite par la bactérie Clostridium botulinum  ; c'est une puissante neurotoxine qui a le pouvoir d'inhiber les contractions musculaires. Elle est capable d'affaiblir sélectivement les muscles douloureux et de briser le cycle de la douleur.

OBJECTIFS:

Évaluer l'efficacité et l'innocuité de la toxine botulique A (TBA) dans le traitement du syndrome de douleur myofasciale (SDM), à l'exclusion du SDM dans les muscles du cou et de la tête.

STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE:

Ceci est une version mise à jour de la revue Cochrane originale publiée dans le numéro 4, 2012. La stratégie de recherche pour la mise à jour était le même que dans la revue originale, et nous avons effectué des recherches dans CENTRAL dans la Bibliothèque Cochrane (2013, numéro 11 sur 12), MEDLINE (Ovid) (de 2012 au 29 novembre 2013) et EMBASE (Ovid) (de 2012 au 27 novembre 2013). La stratégie de recherche était composée de termes en rapport avec la douleur myofasciale et la toxine botulique. Pour la revue originale, nous avons également effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur la douleur et les soins palliatifs (PaPaS) jusqu'à décembre 2011, PubMed (de 1966 à 2011) et LILACS (de 1982 à 2011). Il n'y avait aucune restriction concernant la langue.

CRITÈRES DE SÉLECTION:

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels la toxine botulique était utilisée pour traiter des participants atteints de SDM. Nous avons exclu de cette revue les études avec des SDM de la nuque et de la tête, car ceux-ci ont déjà été évalués dans des revues systématiques existantes. Nous avons considéré qu'un diagnostic de SDM devait être basé sur l'identification de zones gâchettes dans la bande raide grâce à la palpation des nodules sensibles, d'une réaction de secousse musculaire localisée et de schémas spécifiques de douleur projetée associée à chaque zone gâchette.

RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES:

Deux auteurs ont indépendamment passé au crible les études identifiées, extrait les données, évalué la qualité des essais et analysé les résultats en utilisant les critères du groupe Cochrane de revue PaPaS.

RÉSULTATS PRINCIPAUX:

Quatre études, soit 233 participants au total, comparant la TBA à un placebo répondaient aux critères d'inclusion. Dans une étude avec 145 participants, des taux d'amélioration significatifs des scores d'intensité de la douleur et de durée de la douleur quotidienne ont été démontrés lors de la comparaison de la BTA à un placebo. Les trois autres études ont montré qu'il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre la BTA et le placebo au niveau de l'intensité des douleurs.

CONCLUSIONS DES AUTEURS:

Aucune nouvelle étude n'a été identifiée depuis la première publication cette revue. Des résultats non concluants étayent l'utilisation de la toxine botulique dans le traitement des SDM sur la base de données issues de quatre études totalisant 233 participants que nous avons considérées comme étant de qualité suffisante pour être incluses dans cette revue. Il n'a pas été possible d'effectuer de méta-analyses en raison de l'hétérogénéité des études. Nous suggérons que les études futures utilisent la même méthodologie pour évaluer la douleur, une dose standardisée de traitement, un suivi d'au moins quatre mois (pour observer la courbe maximum et minimum de l'effet du médicament) et une présentation appropriée des données. Il faudra réaliser davantage d'ECR de bonne qualité sur l'utilisation de la toxine botulique dans le traitement du SDM, avant que des conclusions définitives sur son efficacité et son innocuité puissent être tirées.

NOTES DE TRADUCTION:

Traduction réalisée par le Centre Cochrane Français
Epistemonikos ID: b4f293a7d7f25d3648c88c79511bee56e1961e17
First added on: Aug 12, 2014