ESSENTIALS: Despite trial data, guidelines have not endorsed direct oral Xa inhibitors above other options. We provide profiles of venous thromboembolism and hemorrhage risk for 12 options. Direct oral Xa inhibitors had a favorable profile compared with low-molecular-weight heparin. Other options did not have favorable profiles compared with low-molecular-weight heparin.
SUMMARY:
BACKGROUND: There are numerous trials and several meta-analyses comparing venous thromboembolism (VTE) prophylaxis options after total hip and knee replacement (THR and TKR). None have included simultaneous comparison of new with older options. Objective To measure simultaneously the relative risk of VTE and hemorrhage for 12 prophylaxis options. METHODS: We abstracted VTE and hemorrhage information from randomized controlled trials published between January 1990 and June 2016 comparing 12 prophylaxis options. We then constructed networks to compute the relative risk for each option, relative to once-daily dosing with low-molecular-weight heparin (LMWH) Low. RESULTS MAIN: Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors had the lowest risk of total deep vein thrombosis (DVT)-asymptomatic and symptomatic- (odds ratio [OR], 0.45; 95% confidence interval [CI], 0.35-0.57), translating to 53-139 fewer DVTs per 1000 patients. Vitamin K antagonists (VKAs) titrated to International Normalized Ratio [INR] 2-3 predicted 56% more DVT events (OR, 1.56; 95% CI, 1.14-2.14). Aspirin performed similarly (OR, 0.80; 95% CI, 0.34-1.86), although small numbers prohibit firm conclusions. Direct oral Xa inhibitors did not lead to significantly more bleeding (OR, 1.21; 95% CI, 0.79-1.90). Secondary: Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors prevented 4-fold more symptomatic DVTs (OR, 0.25; 95% CI, 0.13-0.47). CONCLUSIONS: Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors had a more favorable profile of VTE and hemorrhage risk, whereas VKAs had a less favorable profile. The profile of other agents was not more or less favorable. Clinicians should consider these profiles when selecting prophylaxis options.
CONTEXTE: La durée optimale de la thromboprophylaxie après une prothèse totale de la hanche ou du genou, ou de la réparation d'une fracture du col du fémur, reste controversée. Il est courant d'administrer une prophylaxie par de l'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) ou de l'héparine non fractionnée (HNF) jusqu'à la sortie de l'hôpital, généralement sept à 14 jours après l'opération. Des directives internationales recommandent une thromboprophylaxie étendue jusqu'à 35 jours après une chirurgie orthopédique importante, mais cette recommandation est de force faible en raison de preuves de qualité modérée. En outre, les nouveaux anticoagulants oraux qui exercent leur effet par une inhibition directe de la thrombine ou du facteur X activé n'ont pas besoin de surveillance et ont peu d'interactions médicamenteuses connues. L'intérêt pour ce sujet reste élevé.
OBJECTIFS: Évaluer les effets de la thromboprophylaxie sur une durée prolongée pour la prévention de la thromboembolie veineuse (TEV) chez les patients subissant une chirurgie programmée de prothèse de la hanche ou du genou, ou de réparation d'une fracture du col du fémur.
STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE: Le spécialiste de l'information vasculaire Cochrane a fait des recherches dans le registre spécialisé (dernière recherche en mai 2015) et CENTRAL (2015, numéro 4). Les bases de données d'essais cliniques ont été consultées pour les études en cours ou non publiées.
CRITÈRES DE SÉLECTION: Les essais contrôlés randomisés évaluant la thromboprophylaxie sur une durée prolongée (cinq à sept semaines) utilisant des doses prophylactiques acceptées d' HBPM, d'HNF, d'anti-vitamines K (AVK) ou d'anticoagulants oraux directs (AOD) par rapport à la thromboprophylaxie de courte durée (sept à 14 jours) suivie d'un placebo, d'une absence de traitement ou d'une thromboprophylaxie sur une durée prolongée similaire par HBPM, HNF, AVK ou AOD chez des participants subissant une prothèse de la hanche ou du genou ou une réparation d'une fracture de la hanche.
RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES: Nous avons indépendamment sélectionné les essais et extrait les données. Les désaccords ont été résolus par la discussion. Nous avons effectué des méta-analyses utilisant un modèle à effets fixes avec des rapports de cotes (RC) et des intervalles de confiance à 95 % (IC). Nous avons utilisé un modèle à effets aléatoires lorsqu'il y avait hétérogénéité.
RÉSULTATS PRINCIPAUX: Nous avons inclus 16 études (24 930 participants) ; six ont comparé l'héparine à un placebo, une étude un AVK à un placebo, deux un AOD à un placebo, une étude a comparé un AVK à l'héparine, cinq ont comparé un AOD à l'héparine et un essai a comparé des anticoagulants choisis à la discrétion des investigateurs avec un placebo. Trois essais incluaient des participants ayant eu une prothèse du genou. Aucune étude n'a évalué la réparation de la fracture du col du fémur.Les essais étaient généralement de bonne qualité méthodologique. La principale raison du risque incertain de biais a été la consignation insuffisante. La qualité des preuves conformément à la méthode GRADE était généralement modérée, car certaines comparaisons incluaient une seule étude, un faible nombre d'événements ou à cause de l'hétérogénéité entre les études, ce qui conduit à de grands IC.Nous n'avons mis en évidence aucune différence entre l'héparine et le placebo sur une durée prolongée dans la TEV symptomatique (RC 0,59, IC à 95 % de 0,35 à 1,01 ; 2329 participants ; 5 études ; preuves de qualité élevée), la thrombose veineuse profonde (TVP) symptomatique (RC 0,73, IC à 95 % de 0,39 à 1,38 ; 2019 participants ; 4 études ; preuves de qualité modérée), l'embolie pulmonaire (EP) symptomatique (RC 0,61, IC à 95 % de 0,16 à 2,33 ; 1595 participants ; 3 études ; preuves de faible qualité) et le saignement majeur (RC 0,59, IC à 95 % de 0,14 à 2,46 ; 2500 participants ; 5 études ; preuves de qualité modérée). Le saignement mineur était plus élevé dans le groupe de l'héparine (RC 2,01, IC à 95 % de 1,43 à 2,81 ; 2500 participants ; 5 études ; preuves de qualité élevée). Le saignement non-majeur cliniquement pertinent n'était pas rapporté.Nous n'avons mis en évidence aucune différence entre un AVK et un placebo sur une durée prolongée (une étude, 360 participants) pour la TEV symptomatique (RC 0,10, IC à 95 % de 0,01 à 1,94 ; preuves de qualité modérée), la TVP symptomatique (RC 0,13, IC à 95 % de 0,01 à 2,62 ; preuves de qualité modérée), l'EP symptomatique (RC 0,32, IC à 95 % de 0,01 à 7,84 ; preuves de qualité modérée) et le saignement majeur (RC 2,89, IC à 95 % de 0,12 à 71,31 ; preuves de faible qualité). Le saignement non-majeur cliniquement pertinent et le saignement mineur n'étaient pas rapportés.L'AOD sur une durée prolongée a montré une réduction de la TEV symptomatique (RC 0,20, IC à 95 % de 0,06 à 0,68 ; 2419 participants ; 1 étude ; preuves de qualité modérée) et de la TVP symptomatique (RC 0,18, IC à 95 % de 0,04 à 0,81 ; 2459 participants ; 2 études ; preuves de qualité élevée) par rapport à un placebo. Aucune différence n'a été trouvée pour l'EP symptomatique (RC 0,25, IC à 95 % de 0,03 à 2,25 ; 1733 participants ; 1 étude ; preuves de faible qualité), le saignement majeur (RC 1,00, IC à 95 % de 0,06 à 16,02 ; 2457 participants ; 1 étude ; preuves de faible qualité), le saignement non-majeur cliniquement pertinent (RC 1,22, IC à 95 % de 0,76 à 1,95 ; 2457 participants ; 1 étude ; preuves de qualité modérée) et le saignement mineur (RC 1,18, IC à 95 % de 0,74 à 1,88 ; 2457 participants ; 1 étude ; preuves de qualité modérée).Nous n'avons mis en évidence aucune différence entre les anticoagulants sur une durée prolongée choisis à la discrétion des investigateurs et un placebo (une étude, 557 participants, preuves de faible qualité) pour la TEV symptomatique (RC 0,50, IC à 95 % de 0,09 à 2,74), la TVP symptomatique (RC 0,33, IC à 95 % de 0,03 à 3,21), l'EP symptomatique (RC 1,00, IC à 95 % de 0,06 à 16,13), et le saignement majeur (RC 5,05, IC à 95 % de 0,24 à 105,76). Le saignement non-majeur cliniquement pertinent et le saignement mineur n'étaient pas rapportés.Nous n'avons mis en évidence aucune différence sur une durée prolongée entre un AVK et l'héparine (une étude, preuves de faible qualité) pour la TEV symptomatique (RC 1,64, IC à 95 % de 0,85 à 3,16 ; 1279 participants), la TVP symptomatique (RC 1,36, IC à 95 % de 0,69 à 2,68 ; 1279 participants), l'EP symptomatique (RC 9,16, IC à 95 % de 0,49 à 170,42 ; 1279 participants), l'hémorragie majeure (RC 3,87, IC à 95 % de 1,91 à 7,85 ; 1272 participants) et l'hémorragie mineure (RC 1,33, IC à 95 % de 0,64 à 2,76 ; 1279 participants). Le saignement non-majeur cliniquement pertinent n'était pas rapporté.Nous n'avons mis en évidence aucune différence sur une durée prolongée entre un AOD et l'héparine pour la TEV symptomatique (RC 0,70, IC à 95 % de 0,28 à 1,70 ; 15 977 participants ; 5 études ; preuves de faible qualité), la TVP symptomatique (RC 0,60, IC à 95 % de 0,11 à 3,27 ; 15 977 participants ; 5 études ; preuves de faible qualité), l'EP symptomatique (RC 0,91, IC à 95 % de 0,43 à 1,94 ; 14 731 participants ; 5 études ; preuves de qualité modérée), l'hémorragie majeure (RC 1,11, IC à 95 % de 0,79 à 1,54 ; 16 199 participants ; 5 études ; preuves de qualité élevée), le saignement non-majeur cliniquement pertinent (RC 1,08, IC à 95 % de 0,90 à 1,28 ; 15 241 participants ; 4 études ; preuves de qualité élevée) et l'hémorragie mineure (RC 0,95, IC à 95 % de 0,82 à 1,10 ; 11 766 participants ; 4 études ; preuves de qualité élevée).
CONCLUSIONS DES AUTEURS: Des preuves de qualité modérée suggèrent que, sur une durée prolongée, les anticoagulants pour prévenir la TEV doivent être envisagés pour les personnes subissant une chirurgie de prothèse de hanche, bien que le bénéfice doit être mis en balance avec le risque accru d'hémorragie mineure. D'autres études sont nécessaires pour mieux comprendre l'association entre la TEV et les anticoagulants oraux sur une durée prolongée dans les cas de prothèse du genou et de réparation de la fracture du col du fémur, ainsi que des issues telles que la TVP proximale et distale, la réintervention, l'infection de la plaie et la cicatrisation.
NOTES DE TRADUCTION: Traduction réalisée par Daniel Pinchenzon et révisée par Cochrane France
Background A large number of studies have examined the potential complications of calf deep vein thrombosis (DVT). There is no consensus on when or how to treat patients to prevent these complications. This systematic review assessed the rate of proximal propagation, pulmonary embolism, major bleeding and recurrence in patients with isolated calf DVT. Methods Database searches of MEDLINE, the Cochrane Library, Scopus, CINAHL and Web of Science were undertaken along with extensive cross-referencing. Two independent reviewers screened the papers using stringent inclusion and exclusion criteria. Included studies were graded on six methodological standards. Data on propagation, pulmonary embolism, recurrence and major bleeding were abstracted. Results A total of 4261 papers were found; 15 met the inclusion criteria, including five randomized clinical trials and ten prospective cohort studies. The propagation rate to the popliteal vein or above was around 9 per cent and the rate of pulmonary embolism was close to 1·5 per cent. No studies found anticoagulant therapy to reduce the rate of adverse outcomes. Conclusion The literature on calf DVT is heterogeneous, limiting conclusions from data analysis. Adverse outcomes are infrequent and studies do not suggest that they are reduced by anticoagulation.
BACKGROUND: Risk factors for venous thromboembolism (VTE) of total joint arthroplasty (TJA) have been examined by many studies. A comprehensive systematic review of recent findings of high evidence level in this topic is needed.
METHODS: We conducted a PubMed search for papers published between 2003 and 2013 that provided level-I and level-II evidences on risk factors for VTE of TJA. For each potential factors examined in at least three papers, we summarize the the number of the papers and confirmed the direction of statistically significant associations, e.g. "risk factor" "protective factor" or "controversial factor".
RESULTS: Fifty-four papers were included in the systematic review. Risk factors found to be associated with VTE of both total hip arthroplasty and total knee arthroplasty included older age, female sex, higher BMI, bilateral surgery, surgery time > 2 hours. VTE history was found as a VTE risk factor of THA but an controversial factor of TKA. Cemented fixation as compared to cementless fixation was found as a risk factor for VTE only of TKA. TKA surgery itself was confirmed as a VTE risk factor compared with THA surgery.
CONCLUSIONS: This systematic review of high level evidences published in recent ten years identified a range of potential factors associated with VTE risk of total joint arthroplasty. These results can provide informations in this topic for doctors, patients and researchers.
Despite trial data, guidelines have not endorsed direct oral Xa inhibitors above other options. We provide profiles of venous thromboembolism and hemorrhage risk for 12 options. Direct oral Xa inhibitors had a favorable profile compared with low-molecular-weight heparin. Other options did not have favorable profiles compared with low-molecular-weight heparin.
SUMMARY:
BACKGROUND:
There are numerous trials and several meta-analyses comparing venous thromboembolism (VTE) prophylaxis options after total hip and knee replacement (THR and TKR). None have included simultaneous comparison of new with older options. Objective To measure simultaneously the relative risk of VTE and hemorrhage for 12 prophylaxis options.
METHODS:
We abstracted VTE and hemorrhage information from randomized controlled trials published between January 1990 and June 2016 comparing 12 prophylaxis options. We then constructed networks to compute the relative risk for each option, relative to once-daily dosing with low-molecular-weight heparin (LMWH) Low.
RESULTS MAIN:
Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors had the lowest risk of total deep vein thrombosis (DVT)-asymptomatic and symptomatic- (odds ratio [OR], 0.45; 95% confidence interval [CI], 0.35-0.57), translating to 53-139 fewer DVTs per 1000 patients. Vitamin K antagonists (VKAs) titrated to International Normalized Ratio [INR] 2-3 predicted 56% more DVT events (OR, 1.56; 95% CI, 1.14-2.14). Aspirin performed similarly (OR, 0.80; 95% CI, 0.34-1.86), although small numbers prohibit firm conclusions. Direct oral Xa inhibitors did not lead to significantly more bleeding (OR, 1.21; 95% CI, 0.79-1.90). Secondary: Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors prevented 4-fold more symptomatic DVTs (OR, 0.25; 95% CI, 0.13-0.47).
CONCLUSIONS:
Relative to LMWH Low, direct oral Xa inhibitors had a more favorable profile of VTE and hemorrhage risk, whereas VKAs had a less favorable profile. The profile of other agents was not more or less favorable. Clinicians should consider these profiles when selecting prophylaxis options.