类别
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Systematic review
期刊»Cochrane Database of Systematic Reviews
Year
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2017
CONTEXTE: La dysarthrie est un trouble du langage acquis suite à des lésions neurologiques et qui réduit l'intelligibilité de la parole en raison d'une faiblesse, d'un manque de précision, d'un ralentissement et d'un manque de contrôle de la coordination musculaire. L'impact de la dysarthrie dépasse la communication seule et affecte le fonctionnement psychosocial. Cet article est une mise à jour d'une revue publiée précédemment en 2005. La portée a été élargie pour inclure des interventions supplémentaires, et le titre modifié en conséquence.
OBJECTIFS: Évaluer les effets des interventions visant à améliorer l'expression orale lors de dysarthrie suite à un AVC et à d'autres lésions cérébrales acquises à l'âge adulte non-progressives telles qu'un traumatisme, une infection, une tumeur ou une opération chirurgicale.
STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE: Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur les accidents vasculaires cérébraux (mai 2016), CENTRAL (Bibliothèque Cochrane 2016, numéro 4), MEDLINE, Embase et CINAHL le 6 mai 2016. Nous avons également consulté Linguistics and Language Behavioral Abstracts (LLBA) (de 1976 à novembre 2016) et PsycINFO (de 1800 à septembre 2016). Afin d'identifier d'autres essais publiés, non publiés et en cours, nous avons effectué des recherches dans des registres d'essais cliniques majeurs : l'ICTRP, le registre ISRCTN et ClinicalTrials.gov. Nous avons également effectué une recherche manuelle dans les références bibliographiques des articles pertinents et contacté des institutions académiques et d'autres chercheurs concernant d'autres essais publiés, non publiés ou en cours. Nous n'avons imposé aucune restriction concernant la langue.
CRITÈRES DE SÉLECTION: Nous avons sélectionné des essais contrôlés randomisés (ECR) comparant des interventions pour la dysarthrie à 1) l'absence d'intervention, 2) une autre intervention pour la dysarthrie (cette intervention peut être différente dans sa méthode, son timing, sa durée, sa fréquence ou ses bases théoriques), ou 3) un groupe témoin recevant autant d'attention que le groupe d'intervention.
RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES: Trois auteurs de la revue ont sélectionné les essais à inclure, extrait les données et évalué le risque de biais. Nous avons essayé de contacter les auteurs des études pour obtenir des clarifications et des données manquantes en cas de besoin. Nous avons calculé la différence moyenne standardisée (DMS) avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %, en utilisant un modèle à effets aléatoires, et effectué des analyses de sensibilité pour évaluer l'impact de la qualité méthodologique. Nous avions prévu d'effectuer des analyses en sous-groupe pour les pathologies cliniques sous-jacentes.
RÉSULTATS PRINCIPAUX: Nous avons inclus cinq essais de petite taille qui randomisaient un total de 234 participants. Deux études ont été évaluées comme présentant un faible risque de biais ; aucune des études incluses n'avait une puissance statistique adéquate. Deux études utilisaient un groupe témoin recevant la même attention que le groupe de traitement et trois études réalisaient des comparaisons à une intervention alternative. Dans toutes les études, il s'agissait d'une intervention comparée aux soins habituels. Les recherches que nous avons effectuées n'ont pas trouvé d'essais comparant une intervention à l'absence d'intervention. Les recherches n'ont pas permis de trouver des essais comparant une même intervention offerte de différentes manières (modification du timing, de la dose, de l'intensité). Quatre études portaient uniquement sur des personnes victimes d'AVC ; une dernière a inclus essentiellement des personnes victimes d'AVC, mais y a rajouté quelques personnes souffrant de lésions cérébrales. Dans trois études les interventions étaient offertes dans les premiers mois après un accident vasculaire cérébral (AVC) ; dans deux celles-ci ont été offertes à des personnes souffrant de dysarthrie chronique. Trois études évaluaient les interventions comportementales, une autre étudiait l'acupuncture et une dernière la stimulation magnétique transcrânienne. Une étude incluait les personnes souffrant de dysarthrie dans un essai plus large portant sur les personnes ayant une altération de leur capacité de communication.Notre analyse primaire d'un effet persistant (trois à neuf mois post-intervention) quant aux mesures du niveau d'activité n'a trouvé aucune preuve en faveur des interventions pour la dysarthrie par rapport à un groupe témoin (DMS 0,18, IC à 95 % -0,18 à 0,55 ; 3 essais, 116 participants , GRADE : preuves de faible qualité, I² = 0 %). Les résultats de l'analyse de sensibilité des études à faible risque de biais étaient similaires, avec un intervalle de confiance légèrement plus large et une hétérogénéité faible (DMS 0,21, IC à 95 % -0,30 à 0,73, I² = 32 % ; 2 essais, 92 participants , GRADE : preuves de faible qualité). L'analyse en sous-groupe des résultats pour l'accident vasculaire cérébral (AVC) était similaire à l'analyse primaire des participants parce que peu de participants n'ayant pas d'AVC avaient été recrutés dans les essais (DMS 0,16, IC à 95 % -0,23 à 0,54, I² = 0 % ; 3 essais, 106 participants , GRADE : preuves de faible qualité).Des résultats similaires ont émergé de la plupart des analyses secondaires. Il n'y avait aucune preuve d'un effet persistant au niveau de l'invalidité (DMS 0,07, IC à 95 % -0,91 à 1,06, I² = 70 % ; 2 essais, 56 participants , GRADE : preuves de très faible qualité) ou du niveau de participation (DMS -0,11, IC à 95 % -0,56 à 0,33, I² = 0 % ; 2 essais, 79 participants , GRADE : preuves de faible qualité), mais une hétérogénéité substantielle était présente quant à ce premier résultat. Les analyses des critères de jugement immédiatement en post-intervention n'ont fourni aucune preuve d'un quelconque bénéfice à court terme sur les mesures de l'activité (DMS 0,29, IC à 95 % -0,07 à 0,66, I² = 0 % ; 3 essais, 117 participants , GRADE : preuves de très faible qualité) ; ou de la participation (DMS -0,24, IC à 95 % -0,94 à 0,45 ; 1 étude, 32 participants).Il y avait un effet statistiquement significatif en faveur de l'intervention, immédiatement après celle-ci, au niveau de l'invalidité (DMS 0,47, IC à 95 % 0,02 à 0,92, P = 0,04, I² = 0 % ; 4 essais, 99 participants , GRADE : preuves de très faible qualité), mais un seul de ces quatre essais présentait un faible risque de biais.
CONCLUSIONS DES AUTEURS: Nous n'avons trouvé aucun ECR décisif et présentant une puissance statistique adéquate pour évaluer les interventions pour les personnes souffrant de dysarthrie. Nous avons trouvé des preuves limitées suggérant qu'il pourrait y avoir un effet bénéfique immédiat sur les mesures du niveau d'invalidité ; plus de recherches de meilleure qualité sont nécessaires pour confirmer ce résultat.Bien que nous ayons évalué cinq études, les bénéfices et les risques des interventions restent inconnus et les preuves émergentes justifient la nécessité d'essais cliniques ayant une puissance statistique adéquate pour cette affection.Les personnes souffrant de dysarthrie après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou des lésions cérébrales devraient continuer de recevoir une rééducation selon les recommandations cliniques.
NOTES DE TRADUCTION: Traduction réalisée par Martin Vuillème et révisée par Cochrane France
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Epistemonikos ID: 732120db4b47ec2ea4698471b82042737ab1ca91
First added on: Feb 07, 2017