Haloperidol para el manejo de la agitación o agresividad inducida por psicosis (efecto tranquilizante rápido)

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Categoría Revisión sistemática
RevistaCochrane Database of Systematic Reviews
Año 2012

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CONTEXTE:

L'halopéridol, utilisé seul, est recommandé pour calmer les situations d'agressivité chez les personnes souffrant de psychoses. Ce médicament est largement répandu et est parfois le seul antipsychotique disponible dans les zones où les ressources sont limitées.

OBJECTIFS:

Déterminer si l'halopéridol seul, administré par voie orale, intramusculaire ou intraveineuse, est un traitement efficace en cas d'agressivité ou d'agitation psychotique.

STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE:

Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (1 juin 2011).

CRITÈRES DE SÉLECTION:

Essais contrôlés randomisés (ECR) impliquant des personnes agitées ou agressives (ou les deux) en raison d'une probable psychose, évaluant l'usage rapide d'halopéridol seul (par n'importe quelle voie), par rapport à n'importe quel autre traitement. Les critères de jugement incluaient la tranquillisation ou l'endormissement sous 30 minutes, le besoin répété de tranquillisation rapide sous 24 heures, des comportements spécifiques (menace ou blessures à autrui / soi-même) et les effets indésirables.

RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES:

Nous avons sélectionné et évalué la qualité méthodologique et extrait les données des études de manière indépendante. Des tableaux de résumé des résultats, évaluant les données et calculant, si possible et approprié, les divers effets absolus, ont été produits pour chaque comparaison.

RÉSULTATS PRINCIPAUX:

Nous avons inclus 32 études comparant l'halopéridol avec 18 autres traitements. Peu d'études ont été réalisées dans des conditions reflétant la pratique réelle et, sauf exceptions notables, la plupart d'entre elles étaient de petite taille et comportait un risque considérable de biais.Par rapport au placebo, la plupart des patients du groupe de l'halopéridol étaient endormis 2 heures après l'administration (2 ECR, n = 220 ; risque relatif (RR) = 0,88 ; intervalle de confiance (IC) à 95 % : 0,82 à 0,95). La dystonie était courante (2 ECR, n = 207 ; RR = 7,49 ; IC à 95 % : 0,93 à 60,21). En comparaison, les patients du groupe de l'halopéridol nécessitaient moins d'injections que ceux du groupe de l'aripiprazole (2 ECR, n = 473; RR = 0,78 ; IC à 95 % : 0,62 à 0,99). La plupart des patients du groupe de l'halopéridol ont subi une dystonie (2 ECR, n = 477 ; RR = 6,63 ; IC à 95 % : 1,52 à 28,86).Malgré trois essais à plus grande échelle avec le ziprasidone (n total = 739), les données restent incomplètes, principalement en raison de la médiocrité de la conception et du compte-rendu de ces essais. Davantage de patients avaient besoin de plus de trois injections avec l'halopéridol qu'avec l'acétate de zuclopenthixol (1 ECR, n = 70 ; RR = 2,54 ; IC à 95 % : 1,19 à 5,46).Trois essais (n = 205) comparaient l'halopéridol et le lorazépam. Il n'y avait pas de différence significative entre les groupes quant au nombre de participants endormis une heure après l'administration (1 ECR, n = 60 ; RR = 1,05 ; IC à 95 % : 0,76 à 1,44). Toutefois, trois heures après l'administration, un nombre significativement plus important de patients était endormi dans le groupe du lorazépam par rapport au groupe de l'halopéridol (1 ECR, n = 66 ; RR = 1,93 ; IC à 95 % : 1,14 à 3,27). Il n'y avait pas de différence quant au nombre de patients ayant besoin de plus d'une injection (1 ECR, n = 66 ; RR = 1,14 ; IC à 95 % : 0,91 à 1,43).Les effets indésirables de l'halopéridol n'étaient pas compensés par l'ajout de lorazépam (dystonie : 1 ECR, n = 67 ; RR = 8.25 ; IC à 95 % : 0,46 à 147,45 ; médicament antiparkinsonien nécessaire : RR = 2.74, IC à 95 % : 0,81 à 9,25). L'ajout de prométhazine était étudié dans un essai à plus grande échelle et mieux évalué (n = 316). La plupart des patients du groupe de l'halopéridol n'étaient ni tranquilles, ni endormis 20 minutes après l'administration (RR = 1,60 ; IC à 95 % : 1,18 à 2,16). Un nombre significativement plus important de patients du groupe de l'halopéridol seul ont subi un ou plusieurs effets indésirables (RR = 11,28 ; IC à 95 % : 1,47 à 86,35). La dystonie aiguë était trop fréquente chez les patients prenant l'halopéridol seul pour poursuivre l'essai au-delà de l'analyse intermédiaire (RR = 19,48 ; IC à 95 % : 1,14 à 331,92).

CONCLUSIONS DES AUTEURS:

Lorsqu'aucune autre solution n'existe, l'administration intramusculaire d'halopéridol seul peut être vitale. Lorsque d'autres médicaments permettant de compenser les effets indésirables sont disponibles, l'administration d'halopéridol seul en cas d'extrême urgence, dans une situation de contrainte physique, pourrait être jugée contraire à la déontologie. L'ajout de prométhazine à des fins sédatives est étayé par des données plus fiables issues des essais randomisés. L'utilisation d'un autre médicament antipsychotique n'est que partiellement étayée par des données fragmentées et peu fiables. Les données soutenant l'utilisation d'antipsychotiques nouvelle génération ne sont pas plus solides que celles relatives aux médicaments plus anciens. Il n'existe pas de preuves solides que l'ajout d'un benzodiazépine à l'halopéridol est bénéfique, celui-ci entraînant en outre un risque de danger supplémentaire.Après six décennies d'utilisation comme tranquillisant rapide d'urgence, il reste nécessaire de réaliser des essais indépendants de bonne qualité, en accord avec la pratique réelle.
Epistemonikos ID: f68afb057a51349870849aa5df31868180dfd067
First added on: Nov 15, 2012