El cannabis y la esquizofrenia

Categoría Revisión sistemática
RevistaCochrane Database of Systematic Reviews
Año 2014

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CONTEXTE:

La schizophrénie est une maladie mentale provoquant des croyances, des idées et des sensations délirantes. Beaucoup de personnes atteintes de schizophrénie fument du cannabis, et on ne sait pas pourquoi une grande partie le font et si les effets en sont néfastes ou bénéfiques. De même, on ne sait pas quelle est la meilleure méthode pour permettre aux personnes atteintes de schizophrénie de modifier leur consommation de cannabis.

OBJECTIFS:

Évaluer les effets des traitements psychologiques spécifiques pour réduire la consommation du cannabis chez les personnes atteintes de schizophrénie. Évaluer les effets des antipsychotiques pour réduire la consommation du cannabis chez les personnes atteintes de schizophrénie. Évaluer les effets des cannabinoïdes (composés chimiques du cannabis dérivés du cannabis ou fabriqués) pour la réduction des symptômes chez les personnes atteintes de schizophrénie.

STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE:

Nous avons effectué des recherches dans le registre d’essais cliniques du groupe Cochrane sur la schizophrénie (12 avril 2013), qui est constitué de recherches régulières dans BIOSIS, CINAHL, EMBASE, MEDLINE, PUBMED et PsychINFO.Nous avons consulté toutes les bibliographies des articles sélectionnés pour inclusion afin de trouver d'autres essais pertinents. Les principaux auteurs des études incluses ont été contactés pour identifier des essais ou des données non publiés.

CRITÈRES DE SÉLECTION:

Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés portant sur les cannabinoïdes et la schizophrénie / les maladies de type schizophrénique évaluant :1) des traitements pour réduire la consommation de cannabis chez les personnes atteintes de schizophrénie ;2) les effets des cannabinoïdes chez les personnes atteintes de schizophrénie.

RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES:

Nous avons indépendamment inspecté les références identifiées, sélectionné les articles, puis ré-inspecté les études en cas de divergences et extrait les données. Pour les données dichotomiques, nous avons calculé le risque relatif (RR) et pour les données continues, la différence moyenne (DM), les deux avec des intervalles de confiance (IC) à 95 % en intention de traiter, sur la base d'un modèle à effets fixes. Les données ont été exclues lorsque la perte de suivi était supérieure à 50 %. Nous avons évalué les risques de biais des études incluses et utilisé GRADE pour évaluer la qualité des preuves.

RÉSULTATS PRINCIPAUX:

Nous avons identifié huit essais randomisés, impliquant 530 participants, qui répondaient à nos critères de sélection.Pour les études sur la réduction du cannabis, aucun traitement n'a montré une supériorité dans la réduction de la consommation de cannabis. Dans l'ensemble, les données étaient mal rapportées pour de nombreux critères d'intérêt. Nos principaux critères d'intérêt étaient les données à moyen terme sur la consommation de cannabis, l'état global, l'état mental, le fonctionnement global, les effets indésirables, l'abandon précoce de l'étude et la satisfaction vis-à-vis du traitement. 1. Réduction de la consommation de cannabis : psychothérapies complémentaires (spécifiquement sur le cannabis et la psychose) versus traitement habituel Les résultats d'une petite étude montrent que les personnes bénéficiant de psychothérapies complémentaires spécifiquement sur le cannabis et la psychose n'étaient pas plus susceptibles de réduire leur consommation que ceux recevant le traitement habituel (n = 54, 1 ECR, DM -0,10, IC à 95 % de -2,44 à 2,24, preuves de qualité modérée). Les résultats pour les autres critères principaux à moyen terme étaient également équivoques. Aucune différence n'a été observée entre les groupes dans l'état mental mesuré sur l'échelle PANSS des symptômes positifs (n = 62, I ECR, DM -0,30, IC à 95 % de -2,55 à 1,95, preuves de qualité modérée). Il en va de même pour le critère du fonctionnement général mesuré à l'aide du questionnaire BREF sur la qualité de vie de l'Organisation mondiale de la santé (n = 49, 1 ECR, DM 0,90, IC à 95 % de -1,15 à 2,95, preuves de qualité modérée). Aucune donnée n'était rapportée pour les autres principaux critères d'intérêt. 2. Réduction de la consommation de cannabis : psychothérapie complémentaire (spécifiquement sur le cannabis et la psychose) versus psychoéducation complémentaire non spécifique Une étude comparait une psychothérapie spécifique visant à réduire la consommation de cannabis avec une thérapie psychologique générale. À trois mois de suivi, la consommation de cannabis au cours des quatre semaines précédentes était similaire dans les groupes de traitement (n = 47, 1 ECR, RR 1,04, IC à 95 % de 0,62 à 1,74, preuves de qualité modérée). De même, au suivi à moyen terme, les scores moyens de l'état mental sur l'échelle abrégée d'appréciation psychiatrique étendue (BPRS-E) étaient similaires entre les groupes (n = 47, 1 ECR, DM 3,60, IC à 95 % de -5,61 à 12,81, preuves de qualité modérée). Aucune donnée n'était rapportée pour les autres principaux critères d'intérêt : état global, fonctionnement général, événements indésirables, abandon précoce de l'étude et satisfaction vis-à-vis du traitement. 3. Réduction de la consommation de cannabis : antipsychotique versus antipsychotique Dans un petit essai comparant l'efficacité de l'olanzapine par rapport à la rispéridone pour réduire la consommation de cannabis, il n'y avait pas de différence entre les groupes au suivi à moyen terme (n = 16, 1 ECR, RR 1,80 IC à 95 % de 0,52 à 6,22, preuves de qualité modérée). À moyen terme, le nombre de participants ayant abandonné l'étude précocement était également similaire (n = 28, 1 ECR, RR 0,50 IC à 95 % de 0,19 à 1,29, preuves de qualité modérée). Les données sur l'état mental étaient rapportées mais seulement à court terme, et aucune différence n'a été observée. Aucune donnée n'était rapportée pour l'état global, le fonctionnement général et la satisfaction vis-à-vis du traitement.En ce qui concerne les données sur les effets indésirables, aucune étude ne rapportait des données à moyen terme. Les données à court terme étaient présentées mais, dans l'ensemble, aucune différence véritable n'a été observée entre les groupes de traitement pour les effets indésirables. 4. Cannabinoïdes dans le traitement : cannabidiol versus amisulpride Encore une fois, aucune donnée n'était rapportée pour aucun des principaux critères d'intérêt à moyen terme. Des données à court terme étaient rapportées pour l'état mental en utilisant les échelles BPRS et PANSS, et aucune différence globale dans l'état mental n'a été observée entre les groupes de traitement.

CONCLUSIONS DES AUTEURS:

Les résultats de cette revue sont limitées et non concluantes en raison du petit nombre d'essais contrôlés randomisés disponibles aux effectifs réduits et de la qualité de la documentation dans ces essais. Davantage de recherches sont nécessaires pour a) explorer les effets d'une psychothérapie complémentaire spécifiquement sur le cannabis et la psychose pour les personnes schizophrènes qui utilisent le cannabis, puisqu'il n'existe actuellement aucune preuve qu'une nouvelle intervention donnée soit plus efficace que le traitement standard, b) déterminer le traitement médicamenteux le plus efficace pour les personnes schizophrènes qui utilisent le cannabis et c) évaluer l'efficacité du cannabidiol dans le traitement de la schizophrénie. Les preuves sont actuellement insuffisantes pour montrer que le cannabidiol a un effet antipsychotique.

NOTES DE TRADUCTION:

Traduction réalisée par le Centre Cochrane Français
Epistemonikos ID: ee3e94354befb99daf59a16a1050e77915c736b3
First added on: Dec 20, 2014
Cannabis y esquizofrenia
10.1002/14651858.CD004837.pub2
Cannabis y esquizofrenia
10.1002/14651858.CD004837.pub2